Monétisation de trafic : publicité, affiliation, sur internet rien n’est gratuit !
Evitons d’entrée de jeu l’écueil des faux contre exemples : évidemment vous pourrez toujours me citer sur internet, quelques exceptions, des plateformes à la vocation sacerdotale, pleinement orientées pour le « community welfare » sans contre partie… Des bloggueurs passionnés dirons-nous, qui ne monétisent pas leur trafic web. Mais ils sont rares comparés à la majorité des sites ! Dès que le site comprend un grand nombre d’auteurs, des reportages, des logiciels à télécharger, il y a souvent un mécanisme de monétisation derrière. C’est d’ailleurs un gage de sérieux pour un site de professionnel. En effet quel modèle qui consomme des ressources (investigations, temps de rédaction, achats d’image etc…) pourrait subsister dans le temps sans soutien économique ?
Bref, je me suis déjà écarté du sujet d’origine mais pas tant que ça. L’idée directrice est la suivante : « There is no free meal » !
Cet adage anglophone et ses équivalents rappellent qu’il est impossible d’obtenir quelque chose contre rien. Deux possibilités principales dans le faussement gratuit :
Bref, sur internet il y a toujours (ou presque) quelqu’un qui paye, et justement nous allons nous y intéresser en voyant 2 façons de rentabiliser son trafic.
La publicité
Exemple du site Commentçamarche : pas mal de pub en home page. Le modèle économique est simple : « j’apporte de l’information, j’obtiens des visteurs, je monétise le trafic avec de la régie publicitaire »
La publicité est certainement le moyen le plus connu pour rentabiliser un trafic. Si par exemple votre site voit défiler un grand nombre de visiteurs tous les mois, vous pouvez espérer une rémunération publicitaire en plaçant des bannières pubs. Vous serez ainsi rémunéré par la régie publicitaire gérant la rotation de cet espace que vous lui déléguez, en fonction des annonces cliquées et du nombre de clics (système CPC, coût par clic) ou simplement en fonction du nombre de fois où les annonces sont affichées sur l’écran de vos visiteurs (système CPM, coût pour mille (affichages)). Le programme de ce type le plus connu est Adsense, la régie de Google. Sinon, vous pouvez également négocier vos espaces en direct avec certains annonceurs, mais dans ce cas vous devrez vous même faire les démarches commerciales auprès de l’annonceur, gérer la bannière, le paiement etc… C’est plus contraignant qu’avec une régie pub, mais en cas de succès c’est généralement :
Ayez également conscience que globalement la publicité, à partir d’un certain seuil très rapidement atteint, peut nuire gravement à la santé de votre site car l’expérience utilisateur s’en trouve détériorée. Qu’il s’agisse d’un site professionnel ou d’un site personnel, il faut donc en user avec modération.
L’affiliation
Notez là encore que vous trouverez des régies gérant les programmes d’affiliation ou que vous pouvez négocier en direct avec les annonceurs. Un point important que j’ai cependant oublié d’évoquer précédemment, c’est la différence d’échelle qui peut poser problème dans la négociation en direct : auprès de très gros annonceurs vous aurez difficilement une chance de vous présenter en disant « bonjour je viens vous proposer un espace sur mon site ». Vous trouverez porte close. Cependant, cela ne veut pas dire que lesdits annonceurs ne sont pas intéressés par une place chez vous. Ils auront juste confier le soin de gérer cette relation David – Goliath à la régie.
Pour revenir à l’affiliation, elle se différencie de la pub par l’idée de « retour sur investissement ». En effet, ici l’annonceur vous proposera de placer un lien menant vers le service ou le produit qu’il propose sur son site internet. Si un des visiteurs de l’éditeur clique sur le lien et bascule chez l’annonceur il est alors « tracké » (au sens du tracking réalisé par le site web de réception).
En cliquant chez l’éditeur (Abondance) sur le lien d’affiliation, on est conduit sur le site de l’annonceur (Eyrolles) via un lien de tracking informant Eyrolles que nous provenons d’un site d’Abondance.
Si le visiteur passe commande dans la foulée pour un produit ou service de l’annonceur, alors l’éditeur est commissionné. Il reçoit soit un pourcentage de la vente générée soit une commission fixe.
NB : Il est vrai que certaines plateformes d’affiliations proposent également un commissionnement aux « leads ». A savoir que dès qu’un visiteur clique chez l’éditeur pour aller chez l’annonceur il y a rémunération de l’éditeur… mais dans ce cas là on se rapproche trop du système « coût par clic » CPC, que je classe pour ma part plutôt du côté régie pub. La nuance est subtile je vous l’accorde, restons donc sur les principales différences caricaturales : l’affiliation a une connotation plus orientée « conversion » et la régie plus orientée « affichage et trafic ».
Conclusion
Quelle que soit l’entreprise qui vous met à disposition un service web, il y a un mécanisme de monétisation sous-jacent que vous en ayez conscience ou non. Si vous envisagez donc de consacrer à votre site un volume de temps dépassant l’implication personnelle et jouxtant le professionnel, mieux vaut imaginer un mécanisme de monétisation pérenne. La publicité ou l’affiliation présentent chacune une logique propre, principalement affichage et trafic contre résultat et conversion. Ce qui profitable pour un secteur ne le sera pas forcément pour un autre, donc il vous appartient d’étudier sur votre secteur lequel des 2 systèmes est le plus rentable ou s’il faut faire fonctionner les 2 conjointement.